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Broch est contrarié

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Message  Paquita Jeu 23 Déc - 16:43

Oceania
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Un fin rayon de lune transperçait paresseusement le feuillage des arbres de la forêt.
Cela donnait à cet endroit un certain charme qu'Oceania aurait pu reconnaître si la situation n'avait pas été telle.
La jeune femme leva la tête vers le ciel obscurcit par les branchages et par la nuit noire.
Elle implorait un semblant d'aide de la part des cieux, et d'Aristote sait-on jamais...

Un rayon lunaire trouait tranquillement la noirceur du bois et par la même occasion celle de son âme.
La brune se pencha en avant pour scruter le fond de ce énième ravin. Elle cherche quelque chose, oui et elle espère trouver rapidement l'objet de ses recherches.
Là, en bas, un petit corps pâle est allongé dans une position presque amusante. Presque, si sa tête n'avait pas eu cette drôle de position et si ce bras était placé au bon endroit. Peu de détails suffisent à changer complétement une situation en une autre.
Le cœur d'Oceania rata un battement, puis un second pour repartir au quart de tours.
Il ne peut s'agir que de son corps, elle le sait... Certaines choses sont innées, celle-ci l'est.


La brune se laissa glisser au fond du trou. Il faut qu'elle s'en assure... Comme elle a l'habitude de dire « Je ne crois que ce que je vois ».
Elle arriva rapidement prés du frêle corps. Elle n'eut pas besoin de scruter chaque parcelle de ce visage enfantin, elle n'eut pas besoin de toucher ses cheveux noir de jais, elle n'eut pas non plus besoin de sentir l'odeur de cet enfant que la jeune femme savait déjà qu'il s'agissait de sa fille, sa Zinna.

La hors la loi laissa échapper un hurlement rauque de sa gorge sèche, les larmes vinrent lui piquer les yeux et doucement elles roulèrent sans bruit, caressant son visage, chatouillant ses lèvres et s'écrasant lamentablement sur sa poitrine.
Ce cri vînt réveiller des corbeaux qui s'en allèrent plus loin, en coassant pour exprimer leurs mécontentements, indifférents aux malheurs de ces êtres bipèdes qui étaient dotés d'un cœur, éprouver des sentiments et souvent pleurer.
Indifférent au malheur de cette femme qui venait pourtant faire la conversation avec eux en haut des cimes... Enfin montait jusqu'à eux et discutait toute seule, plus exactement. Allez savoir ce qu'elle imaginait dans sa tête la folle !

Oceania attrapa doucement ce petit corps sans vie et le serra contre elle, tendrement.
N'ayant plus conscience de grand chose, elle s'allongea doucement sur le sol, l'enfant toujours dans ses bras.
A présent peu importait que les rochers blessent ses jambes, ses bras ou toutes autres parties de son corps. Peu lui importait également que le sang de sa fille se répande doucement mais surement sur sa chemise.
Rien n'avait plus d'importance pour l'instant. Sa fille était décédée, la chair de sa chair venait de mourir car elle était une mère indigne. Incapable de veiller sur ses enfants, surtout lorsqu'elle se trouvait au campement avec eux.

Pour ajouter un point de plus aux malheurs de la brune, le ciel décida d'envoyer de la pluie sur terre.
Peut être était-ce une façon trouver par les cieux et Aristote pour montrer qu'ils pleuraient sa fille eux aussi...
Peut être était-ce pour la punir définitivement.
Peut être était-ce simplement deux nuages entraient en collision et qui étaient fâchés.
Quoiqu'il en soit, la pluie se fraya un chemin parmi la trouais, glissa lentement sur la jeune femme, se mêlant à ses pleurs comme pour partager sa peine, s'insinua dans ses vêtements, trempant son corps maigre, ses cheveux bruns..


[Plus tôt dans la journée]

Un souffle brulant et régulier sur son visage commençait franchement à l'agacer, la jeune femme tourna la tête en grognant et sentie alors un liquide chaud ainsi que visqueux à la fois sur sa joue.
Elle ouvrit les yeux pour se trouver nez à nez avec une paire de pupille jaune, comprenant que l'animal l'avait léché pour on sait quelle raison, seul Aristote devait le savoir et encore ! Et que c'était sa bave par conséquent qu'elle avait sur le visage.

La brune se leva donc en s'essuyant le visage d'un revers de manche puis jeta un coup d'œil au campement afin de savoir pourquoi Iso l'avait éveiller alors qu'elle était dans un si beau rêve...

Tout semblait normal :

Une marmite chauffait indolemment sur le feu, avec pour contenu quelques légumes, un maigre bout de viande et beaucoup de racine..
Un bouclier, ainsi qu'un bâton était posé non loin de la couche de couverture rêche et de fourrure qu'Oceania venait de quitter. Sait-on jamais que l'envie d'attaquer une jeune femme sans défense vienne à quelqu'un. Enfin sans défenses... Disons simplement que cette personne serait bien reçue !
Non loin de là, on pouvait apercevoir un amas de tissus en tout genre, une petite touffe brune et bouclée en dépassait, les cheveux se soulevant tranquillement au rythme de la respiration de l'enfant.

La hors la loi sourit, tout aller bien. Pendant l'espace d'un instant, elle avait eu la peur au ventre face à ce réveil si inhabituel disons. Elle avait l'habitude des baisers pour être éveiller mais ceux du loup étaient nouveaux !
Soudain son cerveau fit tilt. Z'avez bien dit, une touffe brune ?! Il devrait en avoir une autre juste à coté et noire de plus.
Oceania s'approcha rapidement de l'endroit pour ne découvrir que son fils, soudainement paniquée elle réfléchit à plusieurs hypothèses :

Premièrement :

Quelqu'un, une personne quelconque avait enlevé sa p'tite fille. Ouais mais pourquoi ? Qui voudrait se coltiner un gosse, qui plus est qui n'est pas à soi ?!
Une femme jalouse peut être, oui mais de quoi ?

Mmh... Hypothèse envisagée mais vite réfutée.

Deuxiément :

Zinoaloe l'avait prit avec lui pour aller lui montrer les poissons à la rivière. Ou pour lui montrer le verger, ou encore pour lui faire visiter la ville pendant que son frère et sa mère dormaient paisiblement eux.

Ah bah oui ! Quelle idiote !

La jeune femme fit signe au loup de bien surveiller Jérôme, sait-on jamais. Et c'est avec plaisir qu'elle vit l'animal s'allongeait sur le tas de tissus, sur les pieds du petit garçon pour l'empêcher de partir se balader tout seul.
Elle se dirigea ensuite vivement vers le fleuve, espérant franchement voir Zinoaloe et sa fille, barbotant dans l'eau ou encore allongés sur une berge en train d'observer les nuages dans le ciel.
Nuages qui au passage ne semblaient présager rien de bon...!
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Message  Paquita Jeu 23 Déc - 16:46

Broch le blaireau
Broch est contrarié Blaireau_4_gl

Broch est contrarié.
Déjà ce matin.... quand il a voulu sortir de son terrier bien abrité sous le grand chêne, une odeur.... une odeur forte, de fauve, de cuir, de crasse, une odeur, intéressante car prometteuse de nourriture, un peu avariée certes, mais de nourriture... Broch a faim et son ventre se rappelle impérieusement à lui. Ce fumet qui caresse ses narines, appétissant avec ses relents de gibier faisandé l'attire. Cependant, Broch se méfie, il y décéle une autre puanteur mêlée, celle de fruits qui ont macérés au soleil, une odeur d'alcool exhalée par une bouche aux dents gâtées.
Tous ces remugles donne à la créature adossée à son chêne de l'intérêt. Cependant, l''air vibrant de haine retient Broch en son terrier.
Et cela contrarie Broch.
Cette créature postée là, juste à l'entrée de son terrier l'empêche de vaquer à ses agapes et promenades hygiéniques habituelles et il ne lui en faut pas plus pour en concevoir de l'humeur.

Le soleil là haut change tranquillement de place et la lumière se fait plus dure. Broch patiente toujours, l'homme aussi.
Un bruit menu, une vibration sur le sol, des pas légers, des pas plus lourds, des piétinements, un choc sourd.
Broch risque un regard, juste à temps pour recevoir l'éclat argenté d'un poignard. L'homme l'essuie sur un corps au sol et le glisse dans le ceinturon de cuir à sa taille.
Puis, il redresse sa large silhouette, aux épaules carrées malgré son dos légèrement vouté, comme usé par le temps et les voyages.
Il rétablit son chapeau aux larges bords rongés sur sa tignasse blonde tirant sur le roux sale. Ses joues mangées de barbe hirsute offrent un écrin à son regard bleu d'acier. Ce qui fait reculer Broch en son terrier avec un petit gémissement, c'est cette marque, cette large cicatrice rosée qui part du côté gauche du front pour se terminer à droite du menton, en passant par le nez.
En quelques enjambées, l'être terrifiant a disparu, laissant l'air vibrant de haine, de colère, de vengeance assouvie.
Là-bas, parmi les feuilles, le petit corps agité de soubresauts dégage une odeur putride d'épouvante.
Broch est contrarié.
Les prédateurs ne vont pas tarder à arriver, attirés par l'odeur du sang qui maintenant rampe sur le sol jusqu'à son museau.
Dans le silence revenu, il s'aventure, prenant de l'assurance à chaque pas et s'approche. Heureuse surprise, là, devant lui, un quignon de pain repose sur les feuilles. Il le happe et en deux mouvements de la mâchoire l'amène aux puissantes molaires qui éclatent avec délice la croûte pour s'enfoncer dans la mie parfumée.
Un mouvement. Broch se fige. La main posée là, tremble. Broch s'approche avec prudence et examine le corps. La blessure à l'abdomen est sans issue. Broch le sait bien lui qui chasse ses proies, campagnols, taupes, lapins, crapauds ou hérissons dont il perfore le ventre avant de les suivre durant leur agonie.
Il faut sortir cet animal de là. Pas question qu'il amène ici des loups ou autres lynx. Broch attrape le tissu au creux de l'épaule entre ses dents puissantes et tire à lui. Rien ne se produit, aucun mouvement, rien... si ce n'est un gémissement. Broch relève la tête et voit l'oeil.
Un oeil étonné, un oeil curieux, un oeil, porte de l'âme pure de l'enfant qui sait qu'elle va mourir, un oeil qui se reflète dans le sien, perles de jais immobiles, un oeil qui perd peu à peu son éclat puis le souffle, lent, terrible, qui n'en finit pas et qui a le parfum du lait et du pain.
Broch le grognon en a une émotion, la sensation d'une perte. Ce regard simple échangé, ce soulagement qu'il y perçoit de se voir en compagnie au moment de passer, laisse son empreinte en lui.
Broch renonce à tirer ce corps hors de son domaine et entreprend de le recouvrir de feuilles et de terre pour en dissimuler l'odeur.
La nuit est depuis longtemps avancée, il a presque fini. Des pas inquiets, hésitants, une halte, un glissement dans la pente au-dessus de lui. Broch a le temps de se dissimuler sous le premier buisson.
Un hurlement vibre dans l'air.
Broch est contrarié.
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Message  Paquita Ven 4 Mar - 15:06

L'humidité, la brume, les odeurs lourdes et présentes de feuilles en décomposition.
A chaque foulée, les pattes griffues de Broch déplacent des débris de feuilles mouillées.
La forêt depuis quelque temps a retrouvé son calme. Il y fait trop froid, trop sombre pour les hommes et Broch reprend avec bonheur ses promenades quotidiennes.
Hier, il a dévasté un nid de rongeurs, écrasant avec délice entre ses puissantes mâchoires les petites boules de poils. Il salive à la pensée du sang frais inondant ses babines, à la mémoire des os craquant sous ses dents. Insensible aux couinements émis, il n'a rien laissé, fouillant partout à la recherche d'un éventuel rescapé.
Ce jour, il a envie de changer de menu. Il a repéré un tas de feuilles mortes, coincées contre une souche. Il sait l'endroit idéal pour sa proie du jour.
L'approche le voit alléger son pas afin de ne pas alerter la dormeuse.
En quelques rapides et efficaces coups de griffes, il a dégagé la cache. La surprise est totale, le froid engourdit l'animal qui, à peine le temps de cracher sa colère d'être dérangé, est dévoré à belles dents.
En quelques secondes, l'affaire est entendue.
De la vipère, il ne reste nulle trace, si ce n'est un trou dans un tas de feuilles qui achèveront doucement de se décomposer jusqu'au printemps.
Broch repart, toujours trottinant, sa masse de graisse et de poils amassés pour l'hiver ballotant de chaque côté de son corps grassouillet.
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Message  Paquita Ven 2 Mar - 1:59

Un chiche rayon de lune dispense sa maigre lumière dans la futaie.
Les ombres s'étirent en frissonnant sur les mousses et les fougères.
Une écharpe de brume s'enroule en cache col autour de quelques pansus buissons moutonnants.
Les oiseaux nocturnes chassent sans bruit et quelques cris étouffés déchirent la chape de silence quand ils s'abattent sur leur proie. Déjà les sons rejoignent le mystère et s'évanouissent.

Un craquement de feuilles, un froissis à peine décelable. De sa démarche pataude et lourde, Broch s'avance. Il sait un coin à bombance, un réservoir à festin, friandise à portée de son appétit. Il se hâte, aiguillonné par sa panse. Elle lui dicte son allure.
La sombre fourrure luit dans la clarté blafarde. Elle tressaute au rythme de la progression.

A sa guinguette personnelle, la table est mise. Il retourne un morceau de grume d'une patte impatiente.
L'exhalaison putride comble ses narines. La salive envahit sa bouche d'un flot abondant tandis que du museau, il fouille l'humus. Les larves chatoient dans le rayon de lune, opalescentes bouchées. Les paupières de Broch s'abaissent de volupté.
Un grognement avide et satisfait, il furète encore, glane au passage quelques friandises rebondies.

Un rapide coup de patte sur le museau et il reprend sa nocturne promenade. La forêt a encore à lui offrir et il sait un buisson qui.....
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